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Ne nous voilons pas la face


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Chronique de Dominique jamet...

Raciste, la France, xénophobe, la France, repliéé sur elle-même, la France ? C’est ce que nous martèlent tous les jours nombre de dénigreurs dogmatiques, beaux esprits, belles âmes et grandes gueule, qui n’ont de cesse de battre leur coulpe sur nos poitrines et celles de nos aïeux, de nous prêcher la repentance et de nous inviter à la pénitence en nous racontant une histoire accommodée à leur façon, où nous serions depuis des siècles les méchants, une histoire où nous ne nous reconnaissons pas.

Qu’il y ait en France des individus, des cercles intellectuels, des mouvements politiques infectés par le racisme et tentés par la xénophobie, c’est patent. Des racistes, des xénophobes, nous en croisons tous les jours, et pas toujours où nous les attendrions, car le racisme, ces derniers temps, fonctionne dans les deux sens et les « racisés », en la matière, n’ont assurément aucun besoin de cours de rattrapage. Ne nous voilons pas la face, nous n’avons d’ailleurs aucune raison, historique et moins encore religieuse, de le faire.

Mais la France ? Notre pays mérite-t-il vraiment le procès en sorcellerie, la mise au pilori et les condamnations sans appel dont il est constamment l’objet ? Méritons-nous collectivement le bonnet d’infamie dont on prétend nous coiffer ? M. Didier Leschi, haut fonctionnaire blanchi dans le service de l’Etat et depuis trois ans directeur général de l’OFII, (Office français de l’immigration et de l’intégration) énonçait l’autre jour, dans une tribune publiée par le journal Le Monde quelques chiffres que leur provenance accrédite et que j’invite chacun à méditer.

Sur les dix dernières années, la moyenne de titres de séjour accordée à des étrangers a été de 200.000 par an. A ces deux millions de nouveaux résidents légaux sur notre sol il faut ajouter les dizaines de milliers de demandeurs anuels du droit d’asile , aussi bien les quelque 20% qui voient leur demande aboutir que les 80% qui sont déboutés et ne s’en dérobent pas moins à l’obligation qui leur est signifiée de quitter le territoire français. A ces deux catégories il faut ajouter les clandestins dont il est évidemment impossible de quantifier le nombre.

C’est aujourd’hui à 10% de notre population totale que le directeur général de l’OFII évalue la proportion des immigrés, et à 26% le pourcentage des Français descendants d’immigrés. Certains y voient une chance, et sur le plan démographique il n’y a pas de doute que l’augmentation spectaculaire de notre population depuis la deuxième guerre mondiale et son rajeunissement sont liés à cet apport. D’autres y voient une charge et un danger, et il n’est pas niable que cet accroissement s’accompagne de la montée de graves problèmes d’ordre public et d’ordre social. Quoi qu’il en soit, la France contemporaine est une France métisse. On peut s’en féliciter, on peut le déplorer. C’est un fait, incontestable et irréversible.

Alors que l’Union européenne se déchire et se fissure autour des drames et du traitement de l’immigration de masse qui déferle sur les côtes du Vieux continent, et que certains sous-estiment par ignorance ou de mauvaise foi la part qu’a prise l’Italie dans l’accueil des émigrants (900.000 naturalisés en 2011, 700.000 nouveaux arrivants, non désirés, depuis 2013), on ne saurait sans injustice nier que la France, à sa manière, a également payé son écot, peut-être au-delà de ce qui était raisonnable, car elle n’a pas su, en tout cas ses dirigeants n’ont pas su, faire face à la situation qu’ils ont laissée se créer.

La guerre, la misère, la faim chassent de leur terre natale des millions de candidats à l’exil et tous les prévisionnistes s’accordent à dire que le flot, loin de se tarir, va encore se gonfler si rien ne change. En dépit de la compassion que tout être humain ne peut que ressentir en tant qu’individu pour la tragédie que vivent ces malheureux, il serait irresponsable de la part des gouvernements européens et notamment du nôtre, de maintenir grande ouverte une porte qu’il leur incombe de contrôler, voire de maintenir fermée pour des raisons circonstancielles et des raisons de fond.

Des raisons circonstancielles : la France compte actuellement 9.000.000 de pauvre, 5.000.000 de chômeurs totaux ou partiels, 3.000.000 de mal logés, des centaines de milliers de sans logis. Nous avons pris l’habitude de vivre cette crise. L’afflux d’une population en demande ne pourrait qu’aggraver la pression sur les salaires, le poids des prestations sociales, la pénurie de logements…La barque est déjà surchargée, elle n’est pas en état d’accueillir des passagers en surnombre.

Des raisons de fond : nos ancêtres, nos parents ont bâti une société fondée sur l’acceptation de la forme républicaine du régime, le respect de la démocratie, la laïcité, c’est-à-dire le confinement de la religion dans la sphère privée, la tolérance, la liberté d’expression, le pluralisme des opinions, l’attachement à une histoire, à une culture, à une civilisation qui nous sont communes. C’est sur ces bases que s’était construit ce plébiscite de tous les jours qu’est la nation française. Vivre ensemble ? Bien sûr, mais pas avec des gens qui ignorent, qui refusent ou qui combattent les valeurs et les principes qui sont nôtres ce est malheureusement le cas d’une fraction non négligeable de candidats à l’installation qui sont rétifs, voire hostiles à l’intégration.

La guerre, la misère, le sous-développement expliquent assez que du Moyen-Orient à l’Afrique subsaharienne des dizaines de millions d’êtres humains aujourd’hui, des centaines de millions demain ne cherchent et ne trouvent souvent leur salut et leur survie que dans le départ. Nous n’en serions pas là si la communauté internationale et les plus grandes puissances de la planète avaient déployé autant d’efforts et dépensé autant d’argent pour y maintenir la paix que pour y créer le chaos. La paix fût-elle rétablie, comment la consolider autrement qu’en aidant les pays concernés à se développer et donc à ne pas soumettre leurs ressortissants à la tentation de l’émigration ? La décolonisation a malheureusement créé au moins autant de problèmes qu’elle en a résolus. Le développement de ce qu’on appelait le tiers-monde dépend de deux facteurs essentiels : le contrôle de sa démographie, le contrôle des aides, des subventions, des capitaux qui pourraient s’y investir. Sans ces deux contrôles, rien de bon ne peut se faire. Sont-ils compatibles avec une indépendance largement théorique dont des gouvernements corrompus et dépassés par leur responsabilité se font les gardiens sourcilleux ? Non. Est-il concevable de revenir sur cette indépendance souvent chèrement recouvrée et jalousement revendiquée ? Non. Le problème se pose avec une acuité croissante. La solution n’est pas en vue. Et elle dépasse de loin les moyens et les ambitions de la France.


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