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Élections américaines : qui a gagné ?


Le résultat des élections américaines n’a répondu ni aux attentes des Démocrates, qui annonçaient une « vague bleue » sanctionnant l’horrible Trump, ni à celle des Républicains qui prédisaient une « vague rouge » venant récompenser la « fantastic » situation économique des États-Unis.

Une forte mobilisation des deux camps a engendré un taux de participation très élevé pour les Etats-Unis (48%) mais a débouché, dans l’immédiat, sur un résultat équilibré.

Certes les Démocrates ont repris la chambre des représentants. Ils compteront environ 229 élus à la chambre contre 206 pour les Républicains soit un gain d’une trentaine de sièges. Il faut toutefois noter que le les Républicains gagnent dans deux états cruciaux pour les présidentielles de 2020 : l’Ohio et la Floride.
Au Sénat, les Républicains ont augmenté leur majorité et disposeront de 54 sénateurs sur 100. En revanche, ils n’exerceront plus la fonction de gouverneur que dans 27 des 50 états.

Il semblerait cependant qu’à moyen terme Trump y trouve un avantage.

Le congrès sera divisé entre une chambre Démocrate et un sénat Républicain. Son travail législatif sera certainement très peu productif, les deux chambres devant le plus souvent s’accorder pour faire passer une loi. Mais en étudiant le fonctionnement de ces institutions, on peut imaginer que ce résultat divisé donnera un avantage à Trump pour la préparation des présidentielles de 2020.

La chambre des représentants dispose d’un pouvoir supérieur à celui du Sénat en matière budgétaire, elle a aussi la possibilité de lancer la fameuse procédure d’impeachment qui permet de destituer le président et certain de ses hauts responsables.

La chambre démocrate utilisera donc son pouvoir budgétaire pour empêcher la réalisation des programmes présidentiels onéreux, en particulier la construction du mur anti immigration à la frontière mexicaine. D’autre part, elle s’efforcera de trouver un prétexte pour voter l’impeachment de Trump et de certains de ses proches. Comme il faut une majorité des deux tiers au Sénat pour exécuter cette décision, celui-ci n’a aucune chance de réussir. Ces attaques s’appuient essentiellement sur l’enquête du juge Robert Mueller qui peine à trouver toute preuve sérieuse de collusion russe malgré déjà 18 mois d’enquête. Le peuple américain ne finira-t-il pas par se lasser de ce harcèlement sans effet ? Ne risque-t-il pas de considérer que la majorité parlementaire démocrate néglige son travail législatif au profit de basses manœuvres politiciennes ?

Pendant ce temps, le Sénat républicain - dont une des attributions est la confirmation des hauts fonctionnaires et juges nommés par Trump - facilitera le travail de celui-ci pour « républicaniser » durablement l’administration et la justice américaine.

Enfin, la division politique des deux Chambres les paralysant, Trump pourra légitimement prendre des mesures par décret.

En conclusion, d’un côté Trump pourra mettre en œuvre son programme (sauf budget important) avec son équipe tandis que le les Démocrates dans l’incapacité de lancer des réformes, s’obstineront probablement à l’attaquer comme ils l’ont fait sans grand succès depuis deux ans. Dans cette hypothèse, il n’est pas idiot de parier que les Américains donneront en 2020 un avantage à un président actif plutôt qu’à des Démocrates empêtrés dans de vaines critiques.

Eric Raoul-Duval


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