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Le souverainisme est-il la bonne réponse politique aux « progrès » qui nous menacent ?


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Introduction : Nous, fiers continuateurs de Chevènement, de Séguin et, avant eux, du général De Gaulle, savons bien entendu, TOUT des dérives de la construction européenne, de la mondialisation et de l’affaiblissement programmé des Etats ; nous savons TOUT des problèmes que posent l’immigration non choisie, l’euro, la perte de souveraineté, l’érosion de la démocratie. Mais que savons-nous des grands défis que nous propose l’avenir, et qui dépassent le cadre national : démographie mondiale, environnement, réchauffement climatique ? Que savons-nous des folles escalades d’une recherche difficilement contrôlable et d’un « progrès » largement financé par les multinationales ? Si nous souhaitons demain gouverner, nous devons aujourd’hui prévoir. Nous devons nous poser franchement la question : le souverainisme, par essence national, apporte-t-il les réponses adéquates à cette problématique planétaire ? Il faut bien reconnaître qu’à première vue cela semble plutôt paradoxal, mais allons plus au fond.

1ère Partie : SAPIENS, C’EST FINI ?

La fin du monde est-elle imminente ? Ou du moins la fin de notre monde tel qu’y est apparu, qu’y a grandi, que s’y est répandu, que l’a façonné l’homme ? C’est ce que prophétise Yuval Noah Harari dans son best-seller, hélas très convaincant, Sapiens. Après nous avoir montré comment l’animal insignifiant que nous fûmes, s’est impitoyablement débarrassé de tous les êtres vivants qui le gênaient, à commencer par ses cousins, l’auteur nous montre comment nous organiserons notre propre disparition. Oh, nous ne disparaitrons pas à proprement parler, il s’agirait plutôt d’une mutation de nos corps jusque-là inchangés - pour l’essentiel - depuis les jours lointains de la petite Lucy . Un petit verre d’oligonucléotide, un zeste de biologie (de synthèse …naturellement), une touche d’intelligence (artificielle bien sûr), un peu de NBIC (Nanotechnologies, Biologie, Informatique et Sciences Cognitives) et les transhumanistes généreusement financés par les Google et autres géants, nous auront supermanisés. What a wonderful world ! Grâce à eux, le mythe de Frankenstein va enfin se réaliser. Harari ne nous le dissimule pas, c’est très bientôt, dans cinquante ans peut-être, peut-être dans dix ans.
Certains diront qu’il est un peu facile voire démagogique, de critiquer les multinationales. Après tout, n’ont-elles pas amélioré le niveau de vie de millions de gens ? Ne nous permettent-elles pas de voler en Boeing ou en Airbus pour découvrir des terres lointaines ? N’ont-elles pas développé des formules chimiques miraculeuses vaccinant les uns et guérissant les autres ? Enfin n’assurent-elle pas un revenu à des millions de personnes ? Avec ses mirobolants profits, Bill Gates ne finance-t-il pas des organisations en faveur du développement de l’Afrique ? Tout cela est vrai. Mais sont également vrais l’accroissement incessant des inégalités, les déforestations systématiques, les plans de licenciements massifs, la corruption généralisée aux plus hauts niveaux, la surexploitation des ressources naturelles, la délocalisation des usines et des emplois qui vont avec, la compétition cyniquement organisée qui met aux prises les très pauvres et ceux qui le sont encore plus. Comment ne pas voir l’évidence ? La plus forte raison d’être des multinationales, si ce n’est la seule, n’est malgré tous leurs discours, malgré toute leur com’ millimétrée, ni le bien de leurs employés ni celui des consommateurs, ni on ne sait quel humanisme planétaire, mais simplement, le profit de leurs dirigeants, de leurs actionnaires et leur bonus trimestriel .
Sitting Bull avertissait, prophétique « ce n’est que lorsque la dernière goutte d’eau aura été souillée, le dernier animal chassé et le dernier arbre coupé que l’homme blanc comprendra que l’argent ne se mange pas ». Laissons faire et nous découvrirons un matin clair dans le creux de notre main une nouvelle ligne de vie, celle de notre obsolescence programmée.
Jusqu’à ce jour, gérer administrativement et politiquement les trusts et multinationales n’était « que » tenter de les fiscaliser, « que » résoudre les situations de concurrence déloyale vis-à-vis des PME, « que » les inciter à une éthique sociale, environnementale. Le problème prendra une toute autre dimension lorsque les milliards investis dans la recherche et le développement auront produit les résultats escomptés et nous conduiront non seulement aux plantes et animaux transgéniques, non seulement aux robots ultraperfectionnés exterminateurs d’emplois , mais aux Cyborgs, aux êtres surdoués, aux multi-centenaires, aux … « on ne sait quoi encore », car la sciences nous a toujours surpris ou plutôt dépassés. Que se passera-t-il quand les plus riches, survitaminés, suréquipés, seront à la fois plus puissants, plus intelligents, et peut-être quasi-immortels ? Quelles décisions prendront-ils à l’égard des improductifs, des faibles, des handicapés, des inutiles, des pauvres, bref de vous et moi ? Serons-nous considérés comme des animaux de compagnie, vestiges pathétiques d’un passé révolu, conservés et choyés comme tels. Nous parquera-t-on ? Nous spécialisera-t-on ? Donnera-t-on la potion magique à tout le monde ? On peut en douter, on nous parlera alors de coûts c’est-à-dire d’argent, comme d’habitude.
En profond penseur de la chose publique, Montesquieu nous avait prémunis des excès de tout pouvoir en imaginant la séparation de l’exécutif, du législatif et du judiciaire : les fameux contre-pouvoirs. Dans les années 80 un quatrième pouvoir s’est affirmé, celui des médias. Il apparait aujourd’hui qu’une nouvelle et terrible puissance, le corps des multinationales, tel Raminagrobis, jetant de tous côtés ses griffes a mis tout le monde d’accord en croquant les uns et les autres. Leurs lobbyistes ont circonvenu les députés les mieux intentionnés ; leurs éminences grises ont financé les dirigeants politiques les plus probes ; leur patrons ont acheté les groupes de presse les plus intransigeants. Ces omnipotentes multinationales nous promettent-elles un futur nécessairement inhumain ? Face à ces monstres tentaculaires, quels contrepouvoirs un Montesquieu contemporain nous proposerait-il ? Les réseaux sociaux ? Les O.N.G. ? Des instances supranationales ? Envisagerait-il le retour des souverainetés nationales, donc des Etats-nations comme une forme efficace et légitime de contre-pouvoir ? Ou n’y verrait-il qu’une survivance archaïque, qu’un combat d’arrière-garde perdu d’avance ?
Le contrôle des multinationales, c’est-à-dire la mise en place de contre-pouvoirs pertinents n’est plus simplement souhaitable, ni même nécessaire, mais évidemment vital !

2ème Partie : PUISSANCE DES MULTINATIONALES, IMPUISSANCE DES INSTANCES INTERNATIONALES

Aujourd’hui, il y a les réseaux sociaux, il y a Internet et ses hackers, il y a, ça coule de source, Wikileaks, bref, nombre de véritables contre-pouvoirs. Hélas, les grandes entreprises et leurs informaticiens ont mis au point la contre-offensive, l’arme secrète. Ce n’est pas la Grosse Bertha c’est la « BIG DATA ». Ils n’est pas d’Université, d’école de commerce, ou d’informatique qui ne propose un master en traitement massif des données. Les futurs ingénieurs et cadres qui y sont formés sauront observer, connaître, comprendre, espionner, infiltrer, manipuler, tourner, retourner et enfin exploiter les membres de la moindre association amicale ou non, sportive ou écologique, humaniste ou politique.
Dans le même esprit il y a aussi de vaillantes O.N.G. qui luttent pour préserver les abeilles, les forêts, les femmes, les hommes. Bien sûr, il y a des associations pour attaquer Philip-Morris, pour contrecarrer Monsanto, pour s’en prendre à MacDonald. Mais avec des moyens dérisoires face à ceux de leurs adversaires. Et – revenons à Harari – que pèsent leurs arguments et leur force confrontés à la folle espérance des 1% dominants : devenir pareils aux dieux ?

Qu’attendre des instances officielles internationales ?
Avec la globalisation, les Etats, bravés par les entreprises de taille mondiale, sont réduits à constater que ces dernières ont su utiliser, adapter et détourner à leur profit nombre de subventions et « en même temps » passer à travers les mailles des dispositifs fiscaux. Certes, les nations ont tenté de se concerter pour tenter d’édifier un contre-pouvoir mieux calibré sur un territoire élargi. C’est ainsi que furent créés par exemple l’OMC, l’OIT ou, plus récemment, le G 20, censés instituer des règles communes et les faire respecter. C’était aussi à l’origine l’un des buts que s’assignait l’Union européenne.
Hélas, l’efficacité des ententes, des accords, des conventions entre Etats ne vaut pas celle d’un Etat unitaire et souverain. Il y a toujours des failles, il y a toujours des traitres. Dans les pays non démocratiques ou insuffisamment démocratiques, l’intérêt des peuples passe après celui du ou des clans dominants. Et puis il y a les nombreux Etats-business, les Etats-sangsues qui n’existent que par et pour le profit et se comportent comme des entreprises à but lucratif, les fameux « paradis fiscaux ». Ces Etats constituent pour les divers types de capitaux en quête d’asile de véritables coffres-forts qui abritent au total 12000 milliards de dollars d’actifs issus aussi bien de trafics illicites que d’un chiffre d’affaires honnêtement réalisé dans Etats « classiques ». Et ce magot « respectable » s’accroît tous les ans d’environ 1000 milliards de dollars. On notera que si cet argent détourné était réintégré dans les budgets des Etats où il a été effectivement généré, leurs problèmes de dette publique seraient ipso facto résolus.
Le G20 se réunit régulièrement. Par le plus grand des hasards, la veille, le B20 se tient au même endroit. Un jour d’avance jamais ne nuit. Les dirigeants des plus grandes multinationales se retrouvent pour discuter des mêmes sujets que les 20 chefs de gouvernement des 20 Etats les plus puissants. Evidemment, il y a « échanges » entre les deux conférences. Et l’on devine qui dicte à qui quand il s’agit de discussions portant sur le sort de la planète.
Les coalitions divisées et affaiblies sont incapables de « réguler » les entreprises multinationales. La moitié des pays membres sont les obligés fiscaux de grandes firmes, l’autre moitié est dans une situation financière, difficile ou désastreuse, qui les laisse à la merci de celles-là mêmes qui ne paient pas leurs impôts . Il faut bien emprunter aux grands établissements financiers pour couvrir les dettes publiques.
Que deviendra l’humanité si ni les médias, ni les O.N.G, ni les instances internationales, ne constituent des contre-pouvoirs suffisants ? Qui jugulera la puissance des multinationales ? Qui régulera la course folle de leurs dirigeants vers l’argent et la super puissance des 1% ? Devons-nous nous résigner, accepter que le sort de tous dépende du bon vouloir de quelques-uns ? Depuis trop longtemps nous sommes entrainés vers l’uniformisation du monde où, comme l’écrit justement François Furet, « les individus sont aliénés à l’économie, condamnés à ralentir les effets sans avoir prise sur leurs causes ».
Une réponse s’impose. Seuls des états forts, réellement souverains et authentiquement démocratiques peuvent restaurer ce qui semble détruit, réguler ce qui semble insaisissable.

3ème partie : SEULS CONTRE-POUVOIRS : LES DEMOCRATIES SOUVERAINES

Pour comprendre ce qui suit, examinons le « trilemme impossible » de Dani Rodrik.
Cet économiste, montre qu’un pays ne peut simultanément faire partie d’une économie hyperglobalisée, être une réelle démocratie et garder sa souveraineté nationale.

L’Union européenne a prétendu concilier les trois, mais être dans l’Union suppose d’abandonner une partie de sa souveraineté. Un des défauts majeurs de l’appartenance à l’UE est le transfert d’une partie de la souveraineté à des autorités dépourvues de toute légitimité démocratique, à savoir la Commission et la Cour de justice européenne.
Selon Rodrik, la seule alternative viable consiste à choisir, à privilégier deux des trois pôles du triangle d’impossibilité. Il s’en suit que les responsables politiques sont contraints d’opter parmi trois « paires », parmi trois cas de figure. C’est le fameux trilemme.
Les premiers privilégient le couple Hypermondialisation/Démocratie c’est-à-dire à terme une sorte de « gouvernance mondiale » ; ils rêvent que l’hypermondialisation mènera ou se conjuguera à une démocratie planétaire, quasiment sans Etats. Les seconds prônent le « néolibéralisme » ; ils peuvent afficher les incontestables succès économiques de semi-démocratie ou semi-dictatures comme Singapour qui s’accommodent très bien de l’hypermondialisation pour le bien matériel de leur citoyens. Enfin, la préférence de Rorick - comme la nôtre - va à privilégier le couple Démocratie/Etats-nations au détriment de la globalisation autrement dit une « mondialisation modérée par un contrôle national ». Ce système fut illustré par le modèle de Bretton Woods qui a prévalu après-guerre jusqu’aux années 80 : les échanges étaient libres mais avec plus de frontières, de contrôle, ce qui permettait à chaque pays de conserver une certaine souveraineté, notamment sur le pan fiscal.
Opter pour ce choix, c’est-à-dire freiner la mondialisation, revient mécaniquement à modérer voir à stopper la montée en puissance des multinationales. Ces monstres tentaculaires ont horreur des frontières et des règlements nationaux qui à leurs yeux ont les défauts de ralentir le commerce, d’entraver l’uniformisation des produits, d’empêcher la planétarisation de la communication, de compliquer la libre circulation des flux de marchandises et d’argent enfin de compliquer l’évasion fiscale. Dans ce contexte, c’est-à-dire à l’intérieur de périmètres nationaux, les PME, bien plus souples, collent mieux aux réalités du terrain et redeviennent des concurrentes redoutables. Pour les économies nationales et leurs citoyens, le bilan promet d’être positif : fiscaliser les trusts assainit la concurrence ; favoriser les PME enrichit l’offre et recrée les l’emplois détruits. N’est-ce pas toujours loin des monopoles, des trusts, de la financiarisation que libéralisme de Smith ou Ricardo retrouve ses vertus premières ? Enfin, quand l’Etat rétablit les frontières, il ne ferme pas nécessairement la porte, mais il détient les clefs. Fini les squats mercantiles, l’Etat est à nouveau le propriétaire, le … Patron des patrons.
Mais comment rétablir en Europe des Etats-Nation véritablement souverains et démocratiques ?
Il faut bien sûr en finir avec la supranationalité de l’Union Européenne pour revenir à une Europe des Nations mais ce n’est pas tout.
Aujourd’hui, le système politique tourne à l’envers. Les multinationales tiennent les commandes et tirent à elles la courroie de transmission qui les relient aux dirigeants politiques. Leur moteur ? Les lobbies, les médias. Leur carburant ? L’argent bien sûr. Peu importe que tout le monde sache qu’elles influencent, parfois contrôlent les élus nationaux et européens puisqu’on ne peut rien faire. Elles prennent d’autorité une part active, trop active dans l’élaboration des lois, des règlements, des normes. Elles décident en lieu et place des individus qui sont finalement considérés, envisagés, on pourrait dire dévisagés, non comme des citoyens à respecter, à écouter, à obéir, mais comme des consommateurs à satisfaire, à contenter, à manipuler pour la traite comme pour la tonte. Au bout du compte, les individus se trouvent asservis aux grands groupes au prétexte que désormais l’économie prévaut. C’est donc naturellement, progressivement, inexorablement que les électeurs ne croient plus à rien et se détournent des urnes.
Pour mettre fin à cette perversion démocratique, il faut que la chaîne soit tirée de l’autre côté, c’est-à-dire par des citoyens à nouveau motivés. Dans cette étrange compétition de tir à la corde, le citoyen doit imposer sa force aux entreprises et avant eux à la courroie de transmission, les hommes et femmes politiques .
Or ce n’est qu’à trois conditions que les individus voteront massivement et reprendront le contrôle de leurs hommes politiques.
Tout d’abord, les politiciens nationaux doivent recouvrir l’usage complet de leurs instruments de gestion, c’est à dire leur souveraineté totale telle que déléguée par leurs électeurs. En empêchant les élus de s’abriter derrière la commission européenne ou la cour de Justice de Bruxelles, on les responsabilise, on les oblige et en cas d’échec on les sanctionne. L’U.E. lointaine et bureaucratique compte pour beaucoup dans le taux de l’abstention.
Ensuite, il faut que les politiciens soient physiquement proches. Pour que l’électeur accepte d’octroyer, de déléguer - en confiance - sa souveraineté, son élu doit être accessible, et de préférence parler la même langue. Remarquez que plus les pays démocratiques souverains sont petits, plus leur opinion publique pèse (pays Nordiques, Suisse).
Enfin, il faut faciliter la pratique des referendums jusqu’à ce qu’elle devienne un habitude courante, naturelle.
C’est sous ces trois conditions que les électeurs reprendront confiance, sentiront qu’ils pèsent sur les politiques. Ces sous ces trois conditions que les élus à la fois par la crainte de l’échec et forts du soutien populaire les représenteront mieux et feront en sorte, entre autres, que les entreprises soient tenues au respect des lois. Somme toute, il faut que l’élu soit plus désireux de satisfaire les citoyens que les lobbyistes des corporations.
C’est ainsi seulement que nous réveillerons les démocraties. C’est ainsi seulement que nous éviterons le pire.
De plus en plus rares sont aujourd’hui ceux qui croient en un avenir collectif meilleur. Le progrès n’est plus synonyme d’espoir. Rétablir la souveraineté des peuple, c’est-à-dire celle des nations, suffira-t-il à nous sauver de la folie de quelques milliardaires ? C’est en tous cas la meilleure politique pour les contrôler. Alors, si convergent et se conjuguent la force des Etats souverains, celles des organismes internationaux, des ONG, des réseaux sociaux, enfin de médias qui auraient recouvré leur autonomie, peut-être nous sera-t-il permis, pour nous, pour nos enfants, de croire de nouveau en l’avenir…

Eric Raoul Duval

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