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L’ancien monde et le nouveau monde


La crise sanitaire mondiale du Coronavirus que nous vivons scelle définitivement la fin de l’ancien monde et ouvre le temps du nouveau monde. Cinquante ans d’un monde devenu fou qui courait à sa perte.

En France, l’arrivée au pouvoir de Valérie Giscard d’Estaing, d’abord en tant que Ministre des finances sous la présidence Pompidou puis Président de la République lui-même, marqua le début de l’ancien monde. Emmanuel Macron, figure ultime du giscardisme, clôt cette période sous les coups portés par les Gilets jaunes, le Trumpisme, le Brexit et le Coronavirus.
Ce moment historique n’est pas typiquement français, mais européen et mondial. C’est précisément le développement de la mondialisation des échanges et son articulation libre-échange/ouverture des frontières qui ouvre cette période. En 1989, la chute du mur de Berlin accélère cette mondialisation qui devient sans limite. À ce titre, l’Union Européenne et sa monnaie unique l’Euro doivent être considérées comme sa version régionale, version à laquelle les élites françaises ont largement pris part.

Ce moment historique (1970-2020) doit s’analyser dans le cadre plus large des deux guerres mondiales qu’a connu le monde et en particulier l’Europe : des guerres totales et massives. Aux lendemains de 1945, les esprits rêvent d’un nouveau monde où la guerre entre les nations ne pourrait plus advenir. Le temps était venu d’un effacement des nations, d’un monde ouvert et pacifique. Tel fut le souhait d’une grande partie des peuples du monde, on les comprend.

L’enfer est malheureusement souvent pavé de bonnes intentions. Vertueuses dans les premiers temps : l’ouverture et la gouvernance supranationale deviennent rapidement source de précarité et d’appauvrissement des classes populaires occidentales. Dans le même temps, la Chine puis l’Inde deviennent l’atelier du monde. La France perd ses industries, sa paysannerie, ses emplois, son indépendance. Songez par exemple que les principes actifs de nombreux médicaments - dont les produits de réanimation sont fabriqués pour 80 % en Chine et en Inde. La crise sanitaire du Coronavirus nous le renvoie à la figure aujourd’hui. Que dire du manque de masques de protection pour les personnels soignants ?
La mondialisation des échanges et l’Union Européenne ont considérablement affaibli la France. Les classes populaires (ouvriers, paysans, immigrés) sont depuis les années 80 les grands perdants de ce moment historique. À partir des années 2000, en France, mais partout dans le monde occidental, les classes moyennes sont à leur tour touchées par cet appauvrissement qui remonte vers les autres strates de la société : cadres supérieurs, médecins, avocats... Or, dans notre histoire récente, nous savons que les ruptures historiques peuvent être le fait des classes populaires et classes moyennes frustrées, affaiblies.

Il fallait un choc externe, une étincelle d’ampleur, pour que le nouveau monde jaillisse. C’est chose faite. Nos élites économiques et politiques ont échoué, définitivement. En France, l’élection de Emmanuel Macron n’était qu’une queue de comète qui est déjà bien loin.

Le nouveau monde qui advient marque le grand retour de la Nation comme lieu de décisions démocratiques et comme cadre de la souveraineté populaire. La mondialisation des échanges est donc terminée sous sa forme actuelle, le retour des frontières est déjà acté. La version européenne de cet ancien monde, l’Union Européenne, est elle aussi caduque. Le choc systémique provoqué par le Coronavirus est irréversible, les nations européennes reprennent le contrôle de leur destin. Dans les prochains mois, l’Italie, la plus touchée, portera probablement au pouvoir une proposition politique protectionniste qui pourrait emporter la monnaie unique sous sa forme actuelle. C’est en fait l’Europe du Sud qui pourrait renverser la table de l’ordre maastrichtien.

En France, le nouveau monde est en marche ! De nouvelles figures l’incarnent déjà. Une jeune génération de dézingueurs brillants ne mâche pas ses mots face au désastre. Des personnalités nouvelles se destinent à occuper l’avant garde.

Il est très probable qu’un projet souverainiste et national soit élu très prochainement par les français qui souhaitent retrouver la maîtrise de leur communauté de destin. Quel(le) homme ou femme providentiel(le) portera ce projet ? Les élections de 2022 seront-elles déjà le théâtre de ce nouveau monde en France ? Nous le saurons très vite, l’histoire s’accélère.

Pascal TRIPIER-CONSTANTIN


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