Démocratie en danger
"Démocratie", ce mot nous vient du grec ancien, dêmos, peuple (population d’un pays) et kratos, pouvoir, autorité.
La démocratie, comme le rappelait la général de Gaulle, c’est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave.
L’arme démocratique connue par nos citoyens, c’est le bulletin de vote. Sans se soucier toutefois si une démocratie élective est représentative ni ce qu’il se passerait si ceux qui veulent la détruire, la renier ou la contrôler obtenaient une majorité.
Peut-on parler de démocratie lorsque le vainqueur minoritaire de l’élection présidentielle 2017 en France, dans la continuité des échecs de ses prédécesseurs, n’a recueilli qu’une adhésion électorale sur 5 votes au 1er tour ? Par les différentes crises constatées depuis son élection, Emmanuel Macron, le candidat de l’establishment porté par les médias à défaut des débats démocratiques, nous a démontré toute la défiance populaire à l’égard de l’autorité détenue en tant que Chef d’Etat.
L’élection américaine actuelle nous relate également sa tragédie démocratique. Manipulation des sondages pendant la campagne, campagne médiatique de dénigrement et d’émotion anti-Trump et anti-populiste pour un résultat final serré, des suspicions de fraude, dont l’issue sera jugée par la Cour suprême. Au détriment de la démocratie.
Le vide démocratique, par des décisions politiques contraires à l’intérêt général et à la cause du peuple d’une nation, ne cesse de fracturer les sociétés. Une fracture sociale voire sociétale dans laquelle se développe des sentiments d’injustice traduits par des montées de violence. Les citoyens en recherche de sincérité et d’écoute n’ont plus confiance en la politique, développant ainsi l’abstention. Pourtant un élu est censé représenter le peuple dans la sphère publique.
« Diviser pour régner » cette stratégie visant à semer la discorde et à opposer les éléments d’un tout pour les affaiblir et à user de son pouvoir pour les influencer. Cette stratégie utilisée par notre classe politique aux idées d’asservissement contraires au respect de notre démocratie, de notre souveraineté, de nos libertés et de notre dignité.
Albert Camus avait écrit que quand la démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet. Mais ne sommes-nous pas depuis quelques années dans une démocratie cachée en démocrature ? Espérons qu’en 2022, en France, un candidat portera un projet dans lequel nos citoyens adhèreront pour redonner l’espoir à tout un peuple et faire revivre la démocratie.
Ludovic DEMATHIEU
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