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Les communes vont devenir des quartiers, avec perte de nom et d’identité


Notre mouvement s’associe à cette tribune libre (publiée cet été dans le journal Sud-Ouest), rédigée par Philippe Dubourg, président des maires ruraux des Landes, qui s’exprime sur les projets de communes nouvelles

« Elles vont devenir des quartiers, avec perte de nom et d’identité »

L’idée de la commune nouvelle paraît alléchante, puisqu’il s’agit de bénéficier d’une bonification temporaire de la Dotation globale de fonctionnement pendant trois ans. (mais quid de l’après ?)

Pourtant, derrière les belles apparences, se cachent nombre de réalités humaines plus complexes. À tout ramener à l’obsession financière, on risque de sacrifier deux cents ans d’histoire communale, à moins que les communes vivent depuis longtemps une riche coexistence. C’est à voir.

De quelle prérogative démocratique des élus, qui ne l’ont pas inscrite dans leur programme électoral des dernières élections municipales, pourraient-ils prendre une telle grave décision de fusion ? Seuls une sincère et totale information, puis un référendum en bonne et due forme sont les conditions démocratiques d’un tel bouleversement. À défaut, il s’agira d’un passage en force, par effet de surprise, sinon désinformation. Un projet global territorial et humain longuement préparé en amont doit être la caution des communes nouvelles.

C’est là où les citoyen(ne)s doivent être sur leurs gardes. Car depuis le début de la réforme territoriale, le processus est à dessein si complexe qu’il passa au-dessus de la tête de la majorité. Tout s’est accéléré sous le gouvernement socialiste, avec l’aval de la droite et la loi Notre de 2015. Il ne faut pas l’oublier.

« Il ne faut pas être naïf »

Les élus savent bien que l’argent est l’alibi facile d’une volonté de concentration urbaine et technocratique, synonyme de suppression des communes rurales, le but souterrain de toute cette comédie de validation des injustices financières et territoriales ; d’un côté la métropolisation, de l’autre les diverses désertifications. Moins on se pose des questions, plus on accepte le prétexte de l’austérité descendu de l’Europe.

Les exemples de fusions le prouvent, la plupart sont orchestrées par la volonté souterraine de quelques grands élus locaux. Souvent, existent d’obscurs jeux de pouvoirs derrière tout grossissement territorial. On assiste aussi à des « dé-fusions », la dernière à Sens… pour la raison alléguée de « déresponsabilisation » des habitants. En effet, l’absorption d’une petite commune la prédestine à n’être plus qu’un quartier du gros bourg, avec perte de son nom et de son identité. Conséquence inéluctable, ce sera l’étiolement de sa vie associative. Ensuite, quel pouvoir de décision restera aux représentants des petites communes dans une pléthorique assemblée à 33membres ? Alléguer que l’on fera des cadeaux financiers après la fusion, c’est également un mauvais prétexte : pourquoi ne pas commencer à le faire entre communes par convention ? La fusion des communes entraîne aussi la concentration annoncée des écoles, et donc une réduction de l’offre publique.

Tous ces éléments doivent être pris en considération avant décision par les seuls élus. Pourquoi, finalement, y a-t-il eu, pour l’instant, peu de fusions de communes en France, si la solution était aussi idéale ? Pourquoi penser qu’on peut se sauver soi-même par rapport à l’ensemble du processus déséquilibré de l’aménagement du territoire, dépendant de l’injuste austérité financière ? Ce triste sauve-qui-peut financier et territorial, moral et humain, entérine les inégalités des territoires et des services publics.


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